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Le Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin (SDRP)

Le SDRP, Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin, est une maladie virale dont l’incidence économique est considérable. Le virus peut se diffuser très rapidement au sein du troupeau et être à l’origine de troubles importants d’ordre grippaux et de la reproduction.

Le SDRP n’est pas une maladie anodine, il est capital donc de protéger les élevages en s’assurant du statut de chacun ainsi que des animaux achetés.

► La maladie en bref

Caractéristiques du virus 

Ce virus est très contagieux mais non transmissible à l’Homme. Peu résistant en milieu extérieur, le virus responsable est sensible à la chaleur, aux UV, aux variations de pH ainsi qu’aux désinfectants.

Diffusion rapide au sein d’un troupeau 

Toutes les sécrétions biologiques sont contaminantes (= jetage, urine, sperme, fèces, …). La contamination se fait principalement par contact nasal, insémination ou par des vecteurs tels que les camions, matériel, visiteurs ou encore les aérosols d’épandage. L’introduction d’animaux contaminés est une source majeure de contamination.

En bâtiment, quasiment l’ensemble du troupeau peut être contaminé en quelques semaines. La diffusion est d’autant plus rapide que la densité animale est importante ; et inversement plus lente en élevage plein air.

Symptômes divers et variés 

L’expression clinique est très variable d’un élevage à l’autre. La nature, intensité et durée des symptômes diffèrent selon la souche du virus, le statut immunitaire des porcs, leur mode de détention, leur âge, … Dans certains élevages, l’absence de symptôme est même possible.

De façon générale, après incubation de 4 à 7 jours, les symptômes suivants sont observés, associés ou non :

→ Sur les truies : troubles de la reproduction (= avortements tardifs, retours en chaleur, baisse de la prolificité,…), hyperthermie, perte d’appétit, baisse de production laitière.

→ Sur les porcelets : mortalité avant sevrage, porcelets chétifs, augmentation des mort-nés et des momifiés.

→ Sur les porcs charcutiers : syndrome grippal, mortinatalité, dégradation des performances (= retard de croissance,  hétérogénéité des lots).

Certains sujets peuvent manifester une détresse respiratoire associée à un bleuissement des extrémités (oreilles, groin …).

Enfin, le virus du SDRP est immunodépresseur : il provoque une sensibilité accrue aux autres agents infectieux circulants sur l’exploitation (recrudescence d’infections secondaires).

Le diagnostic se fait à partir de prélèvements et analyses vétérinaires.

►Programme de dépistage SDRP en Grand Est

Un programme de dépistage sérologique SDRP d’envergure régionale est proposé depuis l’automne 2020 à l’ensemble des éleveurs porcins de la région (il était déjà effectif dans certains départements, notamment la Meuse). Il est obligatoire pour tout détenteur de porcs professionnel.

Ce programme d’ambition collective est mené en partenariat avec les différents acteurs de la filière. Il permet d’attribuer un statut sanitaire aux élevages et d’organiser la filière autour de cette nouvelle garantie d’élevage. L’objectif prioritaire étant de protéger le statut des élevages négatifs en SDRP.

Objectifs du programme

  • Surveiller l’apparition de la maladie à travers des dépistages sérologiques réguliers.
  • Limiter les risques d’introduction du SDRP dans les élevages du Grand-Est grâce au respect des bonnes pratiques de biosécurité internes/externes et à la connaissance des statuts en particulier lors de mouvements (statut renseigné dans BD.PORC avec consentement de l’éleveur)
  • Attribuer un statut par élevages mais également par zones de la région Grand-Est.

Protocole de dépistage

Les prélèvements sont réalisés par le vétérinaire sanitaire, par prise de sang ou sur papier buvard pour analyse sérologique.

La fréquence de prélèvement est annuelle, sauf pour les élevages « sélectionneur-multiplicateur » où elle est trimestrielle.

Cette fréquence peut cependant être augmentée si :

  • L’élevage se situe dans une zone à prévalence supérieure à 10% : dans ce cas, la fréquence est semestrielle.
  • Si l’élevage souhaite obtenir un statut rapidement. L’intervalle minimal entre 2 prophylaxies qualifiantes est de 2 mois.

Typologie

Fréquence

Animaux à prélever

Sélectionneurs

Multiplicateurs

Trimestrielle 15 truies d’âge et de rang de portées différents et 10 porcs charcutiers en fin d’engraissement (protocole de base)
Naisseurs Selon prévalence de la zone

(= annuelle ou      semestrielle)

10 truies d’âges et de rang de portées différents
Naisseurs

engraisseurs

10 truies d’âge et de rang de portées différents et 5 porcs charcutiers en fin d’engraissement
Engraisseurs 10 porcs charcutiers en fin    d’engraissement
Post-sevreurs 10 porcelets de chaque lot sortant
Cas particulier : NE et E intermédiaires Tous les 4 mois 10 porcs charcutiers en fin     d’engraissement

Dans les situations où les dépistages ont déjà été engagés au cours des  précédentes années, l’historique des résultats pourra être récupéré et valorisé (sous réserve du respect du protocole).

Attribution et transmission des statuts

A l’issue des résultats, un statut d’élevage est défini et une attestation SDRP est délivrée.

  • NÉGATIF
  • INTERMÉDIAIRE (truies vaccinées mais porcs charcutiers négatifs en fin d’engraissement)
  • INCONNU (pour les éleveurs ne disposant pas de résultat ou n’ayant pas autorisé la transmission de leur statut).
  • POSITIF

Ces statuts individuels permettront d’établir un statut par zones et territoires par la suite (évolution réglementaire).

L’accord de l’éleveur est indispensable pour autoriser la transmission de son statut SDRP dans BDPORC (base de données nationale).

Cet accord est donné lors de la réalisation des dépistages, avec le vétérinaire. Il est formalisé par la signature d’un  document de « consentement ».

Le statut de l’élevage sera ensuite consultable par l’organisme de production d’adhésion du site d’élevage, par l’éleveur, par le gestionnaire régional BDPORC ou par tout opérateur de transport en charge d’un mouvement d’animaux sur le site de l’élevage.

Coût et financement du programme

Une subvention a été accordée par la région Grand-Est permettant aux GDS de prendre en charge une partie des analyses réalisées et frais vétérinaires liés. Contactez votre GDS pour plus de détail.

Pour plus de renseignements sur le coût du protocole ainsi que sur des possibilités de prise en charge, nous vous invitons à contacter le GDS de votre département (voir fiche contacts ci-dessous).

Vos interlocuteurs SDRP au sein des GDS du Grand-Est

GDS Adresse Nom de contact Coordonnées
08 17 rue du Château

08013 CHARLEVILLE-MEZIERES

Me Camille MATHIEU Tel : 03.24.37.25.82

Mail : camille.mathieu.gds08@reseaugds.com

10 2BIS rue Jeanne d’Arc

BP 4017

10013 TROYES Cedex

Me Claude LEGER Tel : 03.25.82.62.15

Mail : claude.leger.gds10@reseaugds.com

51 Complexe Agricole du Mont Bernard

Route de Suippes

CS 90525

51009 CHALONS-EN-CHAMPAGNE

Me Maud LAFFRIQUE Tel : 03.26.64.96.88

Mail : maud.laffrique@marne.chambagri.fr

52 26 avenue du 109eme R.I.

52011 CHAUMONT Cedex

M. Denis DAILLET Tel : 03.25.35.03.83

Mail : denis.daillet@gds52.fr

54 9 rue de la Vologne

54520 LAXOU

Me Emma DUBAUX (GDS 55) Tel : 03.29.83.30.32

Mail : e.dubaux@gds55.com

55 CS 50400

55108 VERDUN Cedex

57 64 avenue André Malraux

Maison de l’agriculture

57045 METZ Cedex 01

Me Lucile ADELÉ Tel : 03.87.66.12.98

Mail : adele@gddsb-moselle.asso.fr

Alsace 2 rue du Rome

67309 SCHILTIGHEIM Cedex

Me Céline ZUBER Tel : 03.88.19.16.73

Mail : celine.zuber@gdsalsace.com

11 rue Jean Mermoz

Maison de l’agriculture

68127 SAINTE-CROIX-EN-PLAINE

Me Céline ZUBER Tel : 03.89.22.28.00

Mail : celine.zuber@gdsalsace.com

88 Razimont

102 rue André Vitu

88025 EPINAL Cedex

M. Thibaut EVE Tel : 03.29.68.20.20

Mail : thibaut.eve@gds88.com

Mise à jour : octobre 2020