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Assainissement collectif : en marche vers l’éradication

Objectifs : avoir une zone indemne et faire l’économie de la pathologie !

Si les plans de lutte individuels et volontaires proposés par les GDS depuis plus de dix ans ont prouvé leur efficacité et permettent un assainissement rapide de l’exploitation touchée, cette maladie ne constitue pas moins une menace permanente pour les élevages épargnés, et sa gestion individuelle coûte cher sur le long terme en absence de lutte collective. Face à ce constat, les GDS du Grand quart Nord Est de la France s’organisent pour la généralisation de la lutte de grande envergure.

Un programme collectif à l’échelle du quart nord-est de la France :

Une lutte efficace contre la BVD ne peut s’envisager que si tous les éleveurs combattent le virus en même temps. C’est la raison pour laquelle un programme de lutte obligatoire d’éradication est nécessaire ! Son déploiement sur le grand quart nord-est est progressif.

→ En 2017, le programme collectif obligatoire s’étend sur 8 départements (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges, Jura, Marne) ;

→ Puis en 2018, il s’est déployé au reste des départements de Champagne-Ardennes (Ardennes, Haute-Marne, Aube), dans les Hauts-de-France (Aisne, Somme, Oise, Pas-de-Calais, Nord)  et au reste de la Franche-Comté (Doubs, Haute- Saône, Territoire de Belfort) ;

→ En 2019, toute la région Bourgogne s’est engagé à un démarrage du programme d’éradication de la BVD dès 2020.

Le principe du programme :

Ce programme est basé sur le dépistage précoce des veaux grâce au prélèvement de cartilage auriculaire lors du bouclage réglementaire, avec une boucle spécifique « 2 en 1 » (photo ci-contre).

Le dépistage précoce a pour objectif de détecter au plus tôt les animaux IPI (nés avec le virus et infectés permanents). Dès lors, il devient possible de stopper la circulation et l’expansion du virus en les sortant au plus vite du troupeau. Le dépistage n’a donc d’intérêt que s’il aboutit à la réforme rapide des IPI détectés.

Les étapes du programme collectif :

1re phase – 2012/2015
Sensibilisation des éleveurs
• Faire comprendre les conséquences économiques de la B.V.D.,

• Étude économique chiffrée,
• Conséquences sur les mortalités,
• Conséquences sur les frais vétérinaires,
• Sensibiliser les éleveurs et les vétérinaires sur l’efficacité de la démarche,
• Tester le dispositif dans les élevages,
* Pour mettre en place les outils nécessaires à la gestion
* Pour démontrer l’efficacité du programme technique
* Pour estimer les moyens nécessaires à la mise en œuvre

2e phase – 2016/2020
 
Le dépistage généralisé à la naissance
• Déployer la pose des boucles dans tous les élevages, 
• Vérifier que tous les veaux sont bien dépistés, y compris les morts-nés et avortons,
• Gérer les résultats et les recontrôles,
• Maintenir la prévention vaccinale,
• Éliminer rapidement les I.P.I. par abattage ou euthanasie,
• Continuer à gérer les introductions,
• 2016/2018 : dépistage obligatoire à l’introduction sauf bovin déjà NON IPI
 • 2018 et après : interdiction d’introduire les bovins sans statut BVD.,
• Sensibilisation pour les mises en pâtures,
• Sensibilisation à la vaccination avec vaccins « qui ne marquent pas ».
3e phase – 2020/2025
 
Les mesures de bio-sécurité

• Gestion des mises en pâtures : tous les bovins au parcs devront être connus NON IPI,
• Gestion des introductions hors-zone,
• Interdiction de la vaccination avec des vaccins « qui marquent »
• Mise en place du suivi sérologique sur les jeunes générations,
• Confinement des élevages à problème BVD

4e phase – 2025 et pour toujours …
 
Zone indemne de BVD 

• Contrôle des mesures de biosécurité,
• Suivi sérologique des troupeaux sur lait et sang,
• Protection de la Grande Région.

Les GDS Meuse, Meurthe-et-Moselle et Moselle sont depuis le début précurseurs de l’action collective BVD.

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