FCO Besnoitiose Simulies Schmallenberg

Virus de Schmallenberg SBV

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Le virus Schmallenberg (SBV) est un Orthobunyavirus affectant les ruminants, identifié pour la première fois en Allemagne fin novembre 2011. Il a ensuite largement diffusé dans les autres pays d’Europe. En France, le premier cas a été détecté le 25 janvier 2012 dans des élevages ovins de Moselle et Meurthe-et-Moselle.
La forme majeure de la maladie est le « SBV congénital », produisant des effets sur les nouveau-nés infectés à certains stades de la gestation. Par analogie avec des virus génétiquement proches et provoquant des lésions similaires (virus Akabane), il a été estimé que ces manifestations cliniques résultaient d’une infection au cours du deuxième mois de gestation chez les petits-ruminants (soit trois à quatre mois avant le part), et entre 80 et 150 jours chez les bovins (soit quatre à sept mois avant le part). La transmission du SBV est essentiellement assurée par des culicoïdes, le rôle des moustiques ou d’autres arthropodes dans la transmission n’a cependant pas été écarté même s’il est probablement très faible.

Il s’agit d’un danger sanitaire non règlementé.

Dernières actualités : janvier 2021

Plusieurs éleveurs de Meurthe-et-Moselle nous ont fait part de cas de Schmallenberg sur des nouveau-nés. On sait que le virus circule largement sur notre territoire depuis 2012, avec une circulation plus intense selon les années, en fonction des vecteurs, de la proportion d’animaux naïfs, … La tendance exprimée par nos éleveurs se confirme plus largement en France. 2016, par exemple, était également une année de forte circulation ; cela fait partie d’un cycle quadriennal, classiquement décrit pour une maladie vectorielle.

Actuellement, il n’y a plus d’aide financière qui couvrent les pertes d’animaux. Cependant, vous pouvez être confrontés à des mises-bas très difficiles du fait de fœtus malformés, soyez-y attentifs.

Modalité de surveillance et enregistrement des foyers (mise à jour janvier 2021)

La surveillance de la Maladie de Schmallenberg est volontaire et repose sur l’observation de signes cliniques sur les animaux.

Le dispositif de surveillance à pour but suivre en direct l’évolution de la maladie sur le territoire et d’émettre des alertes en cas de nouvelle vague d’infection. Il est donc important que chacun fasse remonter l’information à son vétérinaire en cas de naissances de nouveau-nés présentant des malformations évocatrices de Schmallenberg (= voir ci-dessous).

La confirmation par analyse n’est pas obligatoire et est laissée à la décision de l’éleveur et de son vétérinaire. Les analyses sont à la charge de l’éleveur ; la visite du vétérinaire peut être réalisée dans le cadre de la surveillance des avortements/Brucellose (= visite gratuite).

Une  suspicion  clinique  conduit au renseignement d’une fiche commémorative par le vétérinaire et à la réalisation d’une photographie de bonne qualité permettant de visualiser la ou les malformations du nouveau-né ou de l’avorton. La  saisie  des  données  de  surveillance est réalisée par le vétérinaire.

Signes cliniques évocateurs

  •   Déformation ou blocage de l’articulation d’un ou plusieurs membres (arthrogrypose)
  •   Malformation de la colonne vertébrale (scoliose, cyphose)
  •   Anomalie du port de la tête (torticolis)
  •   Raccourcissement de la mâchoire inférieure (brachygnathie)
  •   « Grosse tête » (hydrocéphalie)