Qu’est ce que l’antibiorésistance Réglementation Situation locale Et concrètement ?

Réglementation

Lutter contre l’antibiorésistance :  plans nationaux et renforcement de la réglementation

À l’échelle mondiale

L’antibiorésistance est une préoccupation mondiale : l’OMS*, l’OIE* et la FAO* s’engagent dans une « Alliance Tripartite » pour une collaboration intersectorielle et internationale afin de préserver l’efficacité des traitements antimicrobiens de maladies infectieuses.

Cette alliance coordonne les actions globales pour gérer les risques sanitaires liés à l’antibiorésistance.

*OMS= Organisation Mondiale de la Santé   *OIE= Office Internationale des Epizooties
*FAO = Organisation des nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

 À l’échelle nationale

La France s’engage à doubler d’effort car elle fait partie des pays européens les plus consommateurs d’antibiotiques. Des mesures ont été mises en place en médecine humaine mais d’autres plus drastiques ont vu le jour pour toutes les filières animales où les antibiotiques sont (étaient) surconsommés !

 Le plan ECOANTIBIO 2017 (2012 à 2017)       

Objectif : Réduire de 25% en 5 ans l’utilisation des antibiotiques vétérinaires dans toutes les filières animales

Axes à suivre :
1.    Promouvoir les bonnes pratiques et sensibiliser les acteurs
2.    Développer les alternatives évitant les recours aux antibiotiques
3.    Renforcer l’encadrement des pratiques commerciales et des règles de prescription
4.    Améliorer le dispositif de suivi de la consommation des antibiotiques et de l’antibiorésistance
5.    Promouvoir la même approche à l’échelon européen et international

+ Nouvelle réglementation : 
Décret n°06-317 du 16 mars 2016 qui interdit la prescription et la délivrance d’antibiotiques critiques sans avoir fait réaliser en amont un examen bactériologique pour évaluer la sensibilité de la souche bactérienne identifiée (via un antibiogramme).

 

  Le plan ECOANTIBIO 2017 ² (2017 à 2021)

Objectif :

  • Réduire de 50 % l’usage de la colistine en 3 ans pour les filière bovines et avicoles et en 5 ans pour la filière porcine
  • Maintenir dans la durée la tendance à la baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques

Axes à suivre :

  1. Développer les mesures de prévention des maladies infectieuses et faciliter le recours aux traitements alternatifs
  2. Communiquer et former sur les enjeux de lutte contre l’antibiorésistance, sur la prescription raisonnée des antibiotiques et sur les autres moyens de maîtrise des maladies infectieuses
  3. Des outils partagés : mettre à disposition des outils d’évaluation et de suivi du recours aux antibiotiques, ainsi que des outils pour leur prescription et administration responsables
  4.  Des efforts partagés : s’assurer de la bonne application des règles de bon usage à l’échelle nationale et favoriser leur adoption aux niveaux européen et international