Suivi qualité eau du GDS
Abreuvement
Abreuvement des bovins
Satisfaire les besoins en eau
La quantité d’eau absorbée conditionne les performances zootechniques et la production laitière !
Quelques chiffres pour se rendre compte (Source : MAPAQ Quebec – 2003)
- Il faut 3 à 4 litres d’eau pour digérer 1 kg de matière sèche
- il faut 3 litres d’eau pour produire 1 litre de lait.
Les besoins en eau sont très variables en fonction de la race, de l’âge, du type d’alimentation, du niveau de production, des conditions climatiques …
Estimation des besoins moyens eau en litres/animal/jour |
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Vache laitière en production | 70 à 150 L |
Vache allaitante + veau | 50-60 L |
Vache tarie, génisse pleine, taurillon | 40 L |
Génisse laitière, jeune bovin de boucherie | 25 L |
Veau (en plus du lait – été comme hiver) | 4 à 12 L |
x1,5 à x2 en condition estivale (> 25°C) |
Abreuvement : les règles à respecter
→ Nombre de point d’eau à disposition
- 1 buvette individuelle pour 10 vaches laitières,
- 1 bac collectif à niveau constant de 2 mètres pour 25 vaches laitières,
- Minimum 2 points d’eau dans la stabulation (pour éviter la compétition et dominance)
- 1 buvette pour 15 bovins quelque soit leur âge pour les autres catégories d’animaux en box collectif
→ Débit des abreuvoirs à rechercher
- Minimum 12 l /minute.
Il est fréquemment observé un manque de débit dans les box équipés d’abreuvoir individuel …
Repère : un bol individuel standard doit être rempli en moins de 10 secondes : c’est le débit à attendre.
Les abreuvoirs à niveau constant sont particulièrement appréciés car il permettent d’avoir une grande réserve d’eau.
→ Implantation privilégiée
- En sortie de traite : les vaches boivent près d’un tiers de leurs besoins journaliers après la traite ! Cet abreuvoir doit pouvoir permettre à tout un lot de traite de boire simultanément (compter 50 cm par vache x nombre de vaches dans le lot de traite),
- Près des cornadis : sitôt libéré, tout le troupeau est assoiffé,
- Indispensable au pré, même en système robot !
→ Accessibilité
- Endroit dégagé : une vache doit pouvoir boire perpendiculairement à l’abreuvoir et permettre un passage aisé derrière elle,
- Éviter au fond d’un couloir, dans un cul de sac de bâtiment : pour permettre la fuite des dominées, un abreuvement aisé et une bonne circulation dans le bâtiment,
- Pas de gène pour la buvée : barrière, marche trop haute, courants parasites, …
- Hauteur adaptée : la hauteur du bord supérieur devant être comprise :
– entre 75 et 85 cm du sol pour les adultes, l’eau devant arriver à 10 cm du bord (la mufle fait ainsi un angle de 60° avec la surface de l’eau et favorise la déglutition)
– entre 55 et 70 cm pour les génisses et jeunes bovins
– entre 50 et 55 cm pour les veaux

Ça à l’air un peu compliqué ici…
→ Une eau distribuée de qualité
- Distribuer une eau saine, non polluée, non souillée
– Construire un captage étanche vis-à-vis des eaux de surface
– Suivre annuellement la qualité de son eau par analyse
– L’abreuvement avec des eaux de surface ou eaux issues de captages vulnérables vis-à-vis d’infiltrations d’eaux souillées est fortement déconseillé.
– Veiller à la propreté quotidienne des abreuvoirs (souillures par la paille, ration, litière, bouses, mousse, etc.).
– Les réserves d’eau et mise en pression doivent être vidangées et nettoyées annuellement.
- Quels sont les dangers d’une eau de mauvaise qualité ?
– Une mauvaise odeur et un mauvais goût limite la consommation d’eau = les vaches sont incommodées à partir de 0.005% de bouse dans l’eau d’abreuvement ! (Étude canadienne. 2002).
– Attention à certains éléments chimiques qui altèrent la qualité gustative de l’eau (fer, sel, chlore, soufre, etc.).
– Aussi limpide soit-elle, l’eau peut véhiculer des pathogènes ou des composés toxiques pour la santé des animaux (bactéries, virus, champignons, nitrates, sulfates, produits phytosanitaires, etc.).
– Abreuvement dans les mares, étangs et cours d’eau présente un risque important de parasitoses (grande douve, paramphistome), blessures, noyades, etc. - Une eau de mauvaise qualité est un facteur à ne pas négliger lors d’un problème insidieux en élevage : elle peut être un facteur de risque ou aggravant pour beaucoup de pathologies (diarrhées, mammites, troubles de la reproduction, etc.)

Vous en boiriez ?
→ Température
- 10-15°C été comme hiver.
Une eau trop froide ou trop chaude sera boudée.
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Articles publiés dans La Vie Agricole de la Meuse, Le Paysan Lorrain et La Moselle Agricole