Premiers cas de Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) en France
Le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE ou EHD en anglais) a été détecté pour la première fois en France le 18/09/2023, en élevages bovins situés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées
Qu’est-ce que la MHE ?
La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale affectant les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques (bovins et dans une moindre mesure les petits ruminants). Le virus est transmis entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoides.
La MHE provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires ; elle génère une très faible mortalité.
Il n’y a pas à ce jour de vaccin contre la MHE. Cette maladie n’est pas transmissible à l’Homme.
Dans quels pays la MHE est-elle implantée ?
La MHE est connue de longue date en Amérique du Nord où elle affecte particulièrement le cerf à queue blanche. Elle circule par ailleurs en Australie, en Asie, en Afrique du Nord et au Moyen Orient.
En Europe, elle a été à ce jour révélée en Italie (Sardaigne et Sicile), au Portugal et en Espagne.
Dans la péninsule ibérique, le suivi des cas dans la faune sauvage et dans les élevages d’animaux ruminants a révélé une remontée progressive du Sud vers le Nord et l’Est entre 2022 et 2023. Les derniers cas recensés par les autorités espagnoles fin août se situaient à moins de 100 kilomètres de la frontière française.
Quelles sont les conséquences réglementaires de l’apparition de cette maladie en France ?
La MHE est une maladie réglementée au niveau européen et à déclaration obligatoire.
Les pays impactés ont l’obligation d’instaurer des mesures de surveillance afin de suivre l’évolution de la maladie dans l’espace et dans le temps.
En termes de mouvements d’animaux, la réglementation européenne n’impose pas de restrictions de mouvements sur le territoire national. En revanche, la réglementation interdit l’envoi, vers d’autres États membres de l’Union européenne à des fins d’élevage, de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer. L’envoi direct pour abattage dans un autre État membre demeure quant à lui possible.
Les restrictions éventuelles à l’export dépendent des exigences à l’import prévues par chaque pays tiers.
Quelles sont les conséquences sur les activités d’élevage et de commerce ?
Suite à l’identification des trois foyers présents dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, l’arrêt des mouvements vers des États de l’Union européenne concerne à ce jour tout ou partie de plusieurs départements (les départements 64, 65, 40, 32, 31, et 09 sont concernés en totalité, les départements 40, 33, 47, 82, 81, 11 et 66 le sont pour partie).
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a engagé des réflexions en collaboration avec les organisations professionnelles pour faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les États membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de l’évolution de la situation.