Influenza aviaire en Lorraine : dispositions pour freiner la diffusion du virus
Identification du virus aux étangs secteur Madine et Lachaussée
En France, le lac de Madine (Meuse et Meurthe-et-Moselle) connait actuellement une importante mortalité chez des cygnes (>200 morts sur une population de plus d’un milliers de spécimens). L’infection dans la faune sauvage gagne du terrain puisque de nouveau points d’eau fréquentés par les oiseaux sauvages sont confirmés infecté : le lac de La Chaussée et l’étang du Haut Fourneau, tous en ZRP dans le département de la Meuse, et tout dernièrement en Meurthe-et-Moselle, à l’étang de Romé, en forêt de la Reine (à la suite de la découverte d’une grue cendrée confirmée positive au virus H5N1).
Vous trouverez ici l’arrêté préfectoral interdépartemental du 27 novembre 2021 déterminant une zone de contrôle temporaire dans 32 communes du département de Meurthe-et-Moselle et 17 communes de Meuse, ainsi que les mesures de sécurité imposées à ces secteurs.
Notez également qu’un foyer d’influenza aviaire dans un élevage de volailles du Nord a été confirmé le 25/11/2021 par la Direction Générale de l’Alimentation, ce qui justifie une vigilance renforcée.
En application du règlement UE/2020/687 et notamment les articles 62 à 67, des mesures de prévention sont prises dans plusieurs ZRP de la région Grand Est autour des lac et étangs de la Meuse, de la Vallée de la Moselle et du lac du Der.
Renforcement du dispositif de prévention sur l’ensemble du département de Meurthe-et-Moselle et Meuse
Aussi, face à cette menace pour l’élevage avicole français, il est capitale que chaque opérateur respecte les mesures de prévention. La biosécurité dans son ensemble y concoure ; la mise à l’abri permet de renforcer cette protection.
La situation sanitaire internationale et européenne en matière d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) évolue défavorablement depuis plusieurs semaines. Au vu de cette situation fortement évolutive indiquant une dynamique d’infection aux virus IAHP liée à la faune sauvage migratrice qui traverse la France, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a décidé par arrêté du 4 novembre 2021 de relever à nouveau le niveau de risque de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Ce niveau de risque implique la mise en œuvre des mesures de biosécurité particulières renforcées chez les détenteurs de volailles et autres espèces d’oiseaux captifs pour prévenir l’apparition de la maladie chez leurs animaux.
De ce fait, vous êtes appelés à être vigilants sur les signes de la maladie pouvant affecter vos animaux et à respecter les règles de biosécurité et de prévention.
Les mesures sanitaires induites par le niveau « élevé », applicables aux lieux de détention de volailles et autres espèces d’oiseaux sont définies par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016 et comprennent notamment :
- La mise à l’abri des volailles, ou autres oiseaux captifs, ou protection de celles-ci par un filet avec réduction des parcours extérieurs ;
- L’interdiction de l’organisation de rassemblements de volailles et autres espèces d’oiseaux et interdiction de la participation à des rassemblements des volailles et autres espèces d’oiseaux originaires du département ;
- La surveillance clinique quotidienne dans votre établissement.
Par ailleurs l’application des mesures suivantes, en tout temps est rappelée :
- Protéger votre stock d’aliments des oiseaux sauvages, ainsi que l’accès à l’approvisionnement en aliments et en eau de boisson de vos volailles et oiseaux ;
- limiter l’accès aux personnes indispensables à l’entretien des oiseaux de votre établissement
- aucune volaille (palmipèdes et gallinacés) de votre établissement ne doit entrer en contact direct ou avoir accès à des oiseaux sauvages et des volailles d’un élevage professionnel.
- Ne vous rendez pas dans un élevage de volaille sans précautions particulières ;
- Il faut protéger et entreposer la litière neuve à l’abri de l’humidité et de toute contamination sans contact possible avec des cadavres ;
- Il faut réaliser un nettoyage régulier des cages et du matériel utilisé et ne jamais utiliser d’eaux de surface : eaux de mare, de ruisseau, de pluie collectée… pour le nettoyage de votre établissement.Vous trouverez ici une fiche à destination des détenteurs de volailles ou autres oiseaux captifs destinés uniquement à une utilisation personnelle, non commerciale.
Toute mortalité ou signe clinique anormal d’un animal aviaire fera immédiatement l’objet d’un signalement à la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations de la Meuse (services vétérinaires) ou à la Direction Départementale de la Protection des Populations de Meurthe-et-Moselle (ddpp@meurthe-etmoselle.gouv.fr).