CiTIQUE s’invite à l’Elevage en fête : venez découvrir comment faire avancer la recherche scientifique sur les tiques tout en vous prémunissant de leurs piqûres !
Avec l’automne aux portes, les tiques, bien connues par les éleveurs et leurs animaux, réapparaissent. Ces petits acariens, naturellement présents dans tous les espaces de nature qu’ils soient urbains, périurbains, ruraux ou forestiers, vivent à proximité du sol dans la végétation et certaines d’entre elles peuvent transmettre des maladies par piqûre. En effet dans le monde, elles sont le premier vecteur de maladies chez l’animal et le deuxième chez l’humain, après les moustiques. Elles peuvent transmettre des bactéries, des virus et des parasites pathogènes. Les maladies les plus connues en Europe sont la maladie de Lyme et l’encéphalite à tique (TBE) chez l’humain et la piroplasmose, l’ehrlichiose, la fièvre Q ou l’anaplasmose chez les animaux (animaux de compagnie, ovin, bovins, chevaux).
Il existe environ 900 espèces de tiques à travers le monde, et sur tous les continents. D’abord larve, puis nymphe et adulte, la tique a besoin de réaliser des repas de sang pour passer au stade suivant. En tout, la tique femelle prend 3 repas complets dans sa vie, le mâle deux, parce qu’au stade adulte son seul objectif est de se reproduire. On pourrait en dire une façon de vie ascé-tique, mais méfiez-vous ! Chaque repas de sang dure de 2 à 15 jours selon l’espèce et le stade.
Pendant ce cycle, il peut arriver qu’une tique, quel qu’en soit le stade, nous pique ou qu’elle pique un de nos animaux. Il est important de savoir que toutes les tiques ne sont pas infectées. En France, selon les zones géographiques, il y a entre 5% et 30% de tiques infectées dans l’environnement. De plus, si une tique infectée nous pique, ce n’est pas sûr qu’il y ait la transmission des éventuels agents pathogènes. Dans tous les cas, pour minimiser le risque d’infection, dès qu’on s’aperçoit d’une tique accrochée sur nous ou sur nos animaux, il faut la décrocher immédiatement.
La prévention contre les piqûres de tique
Pour éviter d’être piqué, il y a lieu d’observer des règles de prévention lors de toute sortie au grand air, y compris dans vos champs, votre jardin ou dans un parc urbain :
- Portez des vêtements longs et couvrants (jambes et bras) et utilisez si possible un répulsif. C’est mieux d’utiliser des vêtements de couleur claire, afin de voir les tiques qui se promènent sur nous.
- Au retour, changez vos vêtements et passez-les en machine à 60°, ou mieux encore au sèche-linge pendant au moins 1 heure car la tique n’aime pas la chaleur sèche.
- Observez méticuleusement toutes les zones de votre corps, notamment les plis et parties intimes, et faites-vous aider pour les parties difficiles à atteindre (dos, nuque, cuir chevelu, etc.). Souvenez-vous que la larve mesure moins d’1 mm !
- Observez encore une fois votre corps ou celui de vos animaux le lendemain. Les tiques étant parfois très petites, le jour d’après elles seront plus visibles car elles seront gorgées de sang.
Que faire en cas de piqûre ?
En cas de piqûre, dès que vous vous en apercevez, retirez la tique avec un tire-tique ou une pince à pointe fine. L’utilisation de tout type de substance chimique est à proscrire car vous risquez de stresser la tique et de lui faire régurgiter sa salive, qui peut contenir des agents infectieux, et par la même de vous contaminer. Ensuite, désinfectez la zone de la piqûre. Si possible, marquez ensuite la piqûre avec un trait de crayon et observez impérativement la zone piquée pendant au moins un mois. L’apparition pendant cette période d’un érythème migrant (une tache rouge évolutive autour de la piqûre mais qui ne se manifeste pas dans le 100% des cas), de douleurs articulaires, de fièvre, de maux de tête ou de tout autre symptôme inhabituel et inexpliqué doit entraîner une consultation rapide chez votre médecin ou chez votre vétérinaire.
Et que faire de la tique ? Envoyez-la au programme CiTIQUE !
Actuellement, de larges zones d’ombre essentielles à la compréhension des maladies vectorielles à tiques subsistent, notamment sur l’écologie des tiques vectrices de ces maladies. Dans ce contexte, la prévention des piqûres de tique devient un enjeu majeur de santé.
Pour renforcer les connaissances sur les tiques et améliorer la prévention, une stratégie réside dans la mobilisation des citoyens aux côtés des chercheurs. Cette possibilité est donnée aux citoyens via la participation au programme de recherche participative CiTIQUE, porté par INRAE, l’Université de Lorraine, le LABEX ARBRE, le CPIE Nancy Champenoux, l’ANSES et le Laboratoire Tous Chercheurs de Nancy et initié en juillet 2017. Cette initiative propose aux citoyens de s’impliquer dans toutes les étapes de la démarche scientifique, pour mieux comprendre l’écologie des tiques et des maladies qu’elles transmettent et cartographier le risque de piqûre. Plus spécifiquement, les chercheurs demandent aux citoyens de signaler les piqûres des tiques sur les humains et les animaux, et d’envoyer les tiques piqueuses au laboratoire Tous Chercheurs du Centre INRAE Grand Est-Nancy (il existe plusieurs possibilités pour le faire, voir Encadré 1). Archivées dans une tiquothèque unique en France, elles sont mises à la disposition de la communauté scientifique nationale et internationale pour faire avancer la recherche.
Encadré 1 : Qu’est-ce que c’est un signalement ? Comment le faire ?Un signalement est l’action de signaler une ou plusieurs piqûres de tique sur l’humain ou l’animal. Il existe quatre possibilités pour signaler les piqûres :
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Un signalement est valide pour un individu à un moment donné et il ne faut pas mélanger les tiques de plusieurs individus et plusieurs jours dans le même signalement.
Des stages de recherche ouverts à tous à partir de 10 ans sont également proposés au Laboratoire Tous Chercheurs, au cours desquels, accompagnés par les chercheurs, les citoyens participent à la formulation des questions de recherche jusqu’à l’analyse des tiques de la tiquothèque et l’interprétation des résultats. Ces stages permettent aux citoyens d’échanger avec les chercheurs et d’aiguiser leur raisonnement critique. Depuis 2019, ce sont plus de 250 citoyens et élèves qui ont déjà participé à ces stages, en plus des 30 000 utilisateurs de l’application « Signalement TIQUE » permettant de signaler les piqûres. C’est une mobilisation sans précédent, qui va permettre de faire avancer plus vite la connaissance sur les piqûres de tiques et les maladies associées, connaissances indispensables pour pouvoir proposer des méthodes de surveillance du risque et de prévention plus efficaces et adaptées.
Et alors… venez récupérer les kits de collecte au stand du GDS au Stan Élevage les 11 et 12 septembre 2021 et participez à CiTIQUE !
En définitive, si vous ou votre animal êtes piqués, envoyer la tique après l’avoir signalée, c’est un geste citoyen pour faire avancer la recherche ! Alors, venez nous voir au stand CiTIQUE à l’Elevage en fête et retenez bien l’adresse : Programme CiTIQUE, Tous Chercheurs, Centre INRAE Grand Est-Nancy, Rue d’Amance, 54280 Champenoux.
Si vous n’êtes pas piqué, vous pouvez prendre quand même part à CiTIQUE en pratiquant les bons gestes de prévention et en parlant du programme autour de vous !
Merci à tous, et particulièrement au GDS 54 qui nous accueille sur son stand lors du Stan Elevage les 11 et 12 septembre après-midis.
- Pour en savoir plus : www.citique.fr
- Pour déclarer une piqûre (sur un humain ou un animal) : www.citique.fr/signaler