Situation relative à l’influenza aviaire

Au 4 décembre : un cas en Meurthe-et-Moselle dans la faune sauvage

Déclaration de deux nouvelles suspicions très fortes d’IAHP H5 hautement pathogène dans la faune sauvage :

  • 3 cygnes à proximité de Lunéville dans le département de Meurthe-et-Moselle
  • 1 oie Bernache à Pornichet en Loire Atlantique.

Le caractère hautement pathogène a été mis en évidence ce jour par le Laboratoire National de Référence par PCR rapide. Les deux virus se rapprochent de par leur séquence génétique de ceux qui circulent actuellement en Europe. La confirmation est attendue pour le début de la semaine prochaine. Les mesures prévues dans les zones de 5km autour de ces deux cas sont en train d’être mises en œuvre par les DDPP des deux départements concernés. Il n’y a pas d’élevage recensé dans ces deux zones.

Le respect des mesures de biosécurité et de confinement des oiseaux est donc plus que jamais indispensable quelle que soit l’activité des détenteurs.
Nous ne déplorons toujours pas de cas en élevage professionnel mais la situation de nos voisins européens doit nous inciter à la plus grande vigilance.

Nous vous tiendrons informé de l’évolution de la situation.

Source : GDS France et DGAl

Au 1er décembre 2020

Les foyers connus d’influenza aviaire hautement pathogène en France restent le fait d’animalerie (Haute-Corse, Corse du Sud et Yvelines) qui ont toutes un lien épidémiologique avec un petit élevage fournisseur du département du Nord. Cet élevage de petite taille a commercialisé la totalité de ses animaux et est vide.
Le recensement par les DDPP des clients des animaleries touchées est bien avancé, des dépeuplements ont d’ores et déjà été effectués.

Un cas dans la faune sauvage a été détecté sur la commune de Riantec dans le Morbihan. Dans le périmètres de protection en vigueur il n’y a aucun élevage. Les DDPP et les communes adjacentes sont en cours de recensement des détenteurs particuliers et de sensibilisation des populations.

Un cas s’est révélé en élevage en Belgique à proximité de la frontière incluant dans son périmètre de sécurité quelques communes du département du Nord, néanmoins aucun mouvement d’animaux ou flux n’a été constaté depuis plusieurs semaines avec la France. A noter que ce cas n’impacte pas de notification pour la France.

Les conséquences commerciales à l’exportation commencent à se faire sentir en particulier avec un embargo sur la Chine, la Corée du Sud, sur Israël et le Soudan pour la génétique. Le principe de régionalisation au département est acté avec le Mexique, Côte d’Ivoire Ukraine et en cours d’échange avec le Japon.
La charge virale est très élevée dans les pays du nord de l’Europe où les cas sont nombreux tant dans l’avifaune qu’en élevages mais également dans le sud de l’Europe avec désormais des cas en Italie, Espagne, Slovénie, Croatie. Toutes les zones de migrations et station d’oiseaux migrateurs sont en alerte.

La situation au niveau européen continue donc à être très préoccupante, nous ne déplorons pas de cas en élevage professionnels à cette heure, mais la mobilisation de tous doit rester intacte.

Nous vous rappelons que le niveau de risque est au niveau élevé sur l’ensemble du territoire, vous trouverez ci-dessous l’instruction technique qui prévoit les mesures liées à ce niveau de risque et les dérogations possibles.

Enfin, vous pouvez télécharger l’instruction technique du 24 novembre 2020

Source : GDS France

Le 20 novembre 2020

Suite au cas d’IAHP en Haute-Corse qui a entraîné le relèvement à risque élevé sur la totalité du territoire métropolitain à partir du 17/11/2020 par Arrêté Ministeriel (à consulter ci-dessous), un nouveau foyer a été notifié le 19 novembre dans les Yvelines. Il s’agit également d’une animalerie comme en Haute Corse.

L’ANSES confirme qu’il s’agit de la même souche de H5N8HP qu’en Haute-Corse, souche exclusivement épizootique et NON ZOONOTIQUE. Les enquêtes épidémiologiques en amont et en aval des foyers sont toujours en cours.

Il est appelé à la plus grande rigueur et vigilance pour maîtriser la diffusion du virus.

De façon générale les cas en Europe se chiffraient le 19/11/2020 au soir à 297, essentiellement dans la faune sauvage (277).

Nous vous tiendrons informés de la situation au fur et à mesure de son évolution.

Source GDS France – 20 novembre 2020

Le 17 novembre 2020

IAHP : relèvement du niveau de risque à l’ensemble du territoire

Suite à la confirmation d’un foyer d’IAHP en Haute-Corse dans une animalerie due à un virus H5N8HP sur espèces domestiques  (poules, dindons, oies, paons, faisans) et exotiques, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a publié le  mardi 17 novembre un nouvel Arrêté Ministériel relevant le niveau de risque à RISQUE ÉLEVÉ SUR TOUT LE TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN avec application immédiate.

Les enquêtes épidémiologiques, en amont et en aval de l’établissement, sont en cours, les élevages nationaux concernés sont sous surveillance et des analyses sont d’ores et déjà effectuées sur les animaux de ceux-ci. Le séquençage complet du virus par l’ANSES est également en cours.

A noter que la situation européenne est particulièrement tendue avec des cas déclarés désormais en Allemagne, Pays Bas, Royaume Uni, République d’Irlande, Belgique, Danemark et ce soir en Suède. Il s’agit surtout de cas dans la faune sauvage mais également de cas en élevage.

Source : GDS France – 17/11/2020

Le 10 novembre 2020

Vigilance vis à vis de l’influenza aviaire (IAHP)

Suite à la confirmation au Pays-Bas, de deux cas d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) dans l’avifaune,  le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’IAHP était passé de négligeable à modéré sur l’ensemble du territoire métropolitain par arrêté ministériel du 23 octobre 2020. Puis suite à l’extension de l’IAHP à des pays limitrophes de la France, le niveau de risque est passé  à élevé pour une partie du territoire national  par arrêté du 4 novembre dernier.

Dans la région Grand Est sont concernés par des mesures supplémentaires  l’ensemble du territoire des départements de la Marne, de la Haute Marne, de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et les zones à risque particulier (ZRP) dans l’Aube et les Vosges.

Depuis le 6 novembre 2020, les mesures de prévention suivantes sont rendues obligatoires dans l’ensemble des départements classés en niveau « élevé » et dans les zones à risque particulier (ZRP) :

  • claustration ou protection des élevages de volailles par un filet avec réduction des parcours extérieurs pour les animaux ;
  • interdiction de rassemblement d’oiseaux (exemples : concours, foires ou expositions) ;
  • interdiction de faire participer des oiseaux originaires de ces départements à des rassemblements organisés dans le reste du territoire ;
  • interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes ;
  • interdiction d’utilisation d’appelant.

Les mesures suivantes sont par ailleurs maintenues obligatoires sur tout le territoire :

  • surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux ;
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée d’un département cité ;
  • vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Des dérogations seront envisagées avec les acteurs dans le respect des textes applicables, en particulier ceux relatifs à la gestion actuelle de la crise Covid.

Il est important d’insister auprès des opérateurs de la filière volaille que la surveillance doit être permanente et les mesures doivent être strictement respectées.

Source : DRAAF-GRAND-EST/SRAL – 10 novembre 2020

Le 5 novembre 2020 :

Influenza Aviaire HP : évolution de la situation épidémiologique et arrêté ministériel relevant le niveau de risque

Plusieurs détections rapportées dernièrement en Allemagne et aux Pays-Bas indiquent une forte dynamique d’infection par des virus H5 hautement pathogènes (appartenant à au moins 2 sous-types rapportés : H5N8 et H5N5) au sein de l’avifaune sauvage dans le nord de l’Europe.

Par ailleurs, la présence de l’infection dans plusieurs élevages domestiques (En Grande Bretagne et aux Pays Bas) confirme le risque élevé d’introduction de ces virus dans les élevages des pays où les cas ont été détectés en faune sauvage, mais aussi les pays limitrophes et ceux concernés par les zones migratoires.

→ Situation sanitaire détaillée et à jour sur https://www.plateforme-esa.fr

Ces données nous alertent ainsi sur le risque d’introduction de ces virus sur le territoire français qui est concerné par les migrations d’oiseaux sauvages qui battent actuellement leur plein.

Dans ce contexte, une nouvelle réunion s’est tenue en urgence le 4 novembre par la DGAl. Un nouvel arrêté ministériel publié le 05/11/2020 à effet immédiat fait alors passer en risque « élevé » les Zones à Risque Particulier (couloirs de migration) et les Zones à Forte Densité d’Élevage Plein Air. Cela induit la claustration des volailles et la réduction des parcours sur les zones concernées (suivant l’AM du 16 mars 2016). Le reste du territoire devrait rester en risque « modéré ».

→ Arrêté ministériel du 05/11/2020 relevant le niveau de risque d’IAHP sous les réferences suivantes : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042495080

Le réseau SAGIR (animé par l’Office français de la biodiversité et les fédérations des chasseurs pour la surveillance de l’influenza chez les oiseaux sauvages), les acteurs sanitaires des élevages et des filières, sont appelés à la plus grande vigilance en matière de surveillance des mortalités. Chacun doit également rester mobilisé sur la plus grande rigueur quant aux mesures de biosécurité tant au niveau des élevages que sur tous les acteurs environnants.

Source : GDS France – Maj : 05/11/2020